Le Pérou et la Bolivie se partagent la souveraineté de ce lac navigable, le plus haut du monde (3 810 m.). Sa superficie est de 8 559 km2, sa profondeur maximale est de 283 mètres, et la température moyenne annuelle de ses eaux varie d’octobre à mai entre 9°C et 11°C ; de juin à septembre entre -7°C et -10°C. En outre, le lac adoucit le climat de la région, puisque sans sa présence, la vie n’existerait pas à cette altitude.
Les Uros rassemblent une quarantaine d’Iles flottantes dont le sol comme les maisons sont constituées de totora, le roseau du lac. Leurs habitants cherchaient à échapper aux civilisations dominantes en s’abritant sur les eaux, mais le dernier des Uros aurait disparu au milieu du XXe siècle.
Les 3 560 habitants actuels sont donc d’anciens habitants de Puno ou des localités voisines qui ont choisi de s’implanter là pour tenter de vivre du tourisme en cultivant la civilisation Uros. Comme eux, ils construisent des barques éphémères en totora. Comme eux, ils utilisent le roseau dans leur alimentation. Un mode de vie particulier qu’ils paient au prix fort. « nous sommes victimes de discriminations », estiment-ils. Ces Indiens, nomades flottants, se voient en effet refuser tout titre de propriété pour leur habitat éphémère, comme pour les champs de totora.
Mais leur succès, lui, ne se dément pas : qu’ils soient vrais ou faux Uros, ils font perdurer pour les voyageurs le mythe des Fils du soleil et du Lac.
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