Visiter le Machu Picchu donne le même frisson que rencontrer les pyramides d’Egypte : il faut accepter de sortir de l’univers des cartes postales, refermer la porte de son imaginaire pour ouvrir les yeux à la dimension réelle de sites mythiques…
La citadelle est considérée comme un des plus extraordinaires exemples de l’architecture paysagiste du monde. Elle comprend deux zones : une zone agricole composée principalement par des andenes ou cultures en terrasses et des enceintes pour le dépôt des aliments, et une zone urbaine dans laquelle l’on remarque un domaine sacré avec des temples, des places et des mausolées royaux travaillés avec un niveau de perfection exquis. Des perrons et des canaux en pierre taillée se trouvent dans l’ensemble de ce site archéologique unique
Une grande partie de la beauté et du charme attribués à Machu Picchu se doit à son milieu naturel spectaculaire : les forêts de ce sanctuaire historique. Machu Picchu est en effet le foyer de créatures extraordinaires comme le petit coq des rochers -oiseau naturel du Pérou- et l’ours des Andes ou ucumari, le seul animal ursidé de l’Amérique du Sud. En outre, dans cette zone trouvent refuge le cerf nain ou sachacabra (animal rare), la tanka taruka et plus de 300 espèces d’oiseaux. Sa flore est particulièrement diversifiée et très intéressante : près de 200 espèces d’orchidées ont été enregistrées dans le sanctuaire.
Pour conclure, peu importe que l’on connaisse si peu de chose sur ce « vieux sommet », habité dès le premier siècle de notre ère. S’agit-il d’une dernière cité construite par les Incas pour sauver leur culture ou la ville était-elle déjà abandonnée avant l’arrivée des Espagnols ? Une seule certitude, ce n’est qu’en 1911 que l’archéologue américain Hiram Bingham sortit le Machu Picchu de l’oubli. Moins d’un siècle plus tard, son succès pourrait bien devenir son pire ennemi. L’UNESCO s’alarme en effet du piétinement des milliers de visiteurs sur cette île archéologique.
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